M. Bevin se préparerait à quitter Moscou le 15 avril

… mais aucun problème en discussion ne paraît mûr pour une solution immédiate.

10/4/1947

(De notre envoyé spécial, Georges Le Brun Keris)

La Conférence marquant un temps d'arrêt, l'on en prête que plus d'attention à l'entrevue que le général Staline a accordée à M. Bevin.

Les milieux anglais se montrent toujours aussi réservés. Pourtant on serait tenté de rapprocher de cet événement les deux seuls faits saillants de la matinée. La « Pravda » a consacré aujourd'hui un article particulièrement vif de ton, sévère de fond, à la Ruhr.

Pourtant, un paradoxe assez amusant : les principaux exemples invoqués par l'auteur me semblent empruntés à la revue américaine « Fortune ». On serait tenté d'en déduire que si Bevin et Staline ont parlé, comme il est probable, de la Ruhr, ils ne se sont pas trouvés d'accord. On s'y attendait.

D'autre part, la délégation britannique, le fait est certain, a commandé le bateau qui doit assurer son retour. On dit que ce bateau devrait être prêt à Leningrad pour le 15 avril.

Pense-t-on chez M. Bevin que la Conférence sera terminée pour cette date ?

Ceci est nouveau. Jusqu'ici tout donnait à penser que Bevin n'y voyait pas encore entièrement clair et qu'il cherchait surtout des délais.